Fifi fait un rallye à Viry

Publié le par patrick deprince

FIFI FAIT UN RALLYE A VIRY

 

 

Fifi, alias « Fifilajaune » pour les internautes, c’est Philippe. Pour l’AAP 50/70, il officie comme trésorier. Pour la deuxième année il nous a concocté un rallye époustouflant.

Sur le site monopelgt.fr.st, je relate le premier de ces moments inoubliables qu’il nous a fait passer.
Après la réussite de l’année dernière, on pensait tous qu’il serait difficile de faire mieux.

On l’attendait au tournant le Philippe !… C’est lui qui nous a cueillis.

 

Ponctuels nous sommes : bien à l’heure tout le monde se retrouve sur le parking de la mairie de Viry Châtillon. Et déjà ça commence très agréablement puisque nous sommes accueillis avec café chaud, croissants et pains au chocolat en veux-tu en voilà. On est tous prêts pour affronter les épreuves.
Et ça démarre fort ! Je me retrouve avec un dossier dit road-book pour les initiés, aussi épais qu’une déclaration d’impôts. J’ouvre et que vois-je ? Une carte, des calques, des consignes, des numéros de téléphone, des questionnaires, une grille de mots croisés, etc...
Au secours !
En même temps je ne vais pas me plaindre, je le savais, j’étais prévenu, je m’y étais préparé ; ne soyons pas hypocrite : je pouvais même avoir la certitude qu’il en serait ainsi ; bref, quand on connaît Philippe, il fallait s’y attendre.
Un cours briefing, et nous voilà tous affairés autour des tables à chercher la manière d’orienter le calque pour repérer le parcours du rallye. Moi, méthodique comme je suis, je me mets à la quête d’adhésif et de ciseaux pour scotcher mon calque sur la carte : une fois que j’aurais trouvé la bonne position je n’aurais plus qu’à fixer le calque sur la route ; génial non ?

Non !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parce que le trait, il recouvre le nom des rues ; et le nom des rues, il est quand même important pour se repérer, en ville !




 










Bon ! Je vais faire comme tout le monde et simplement reporter le trait sur la carte. D’autant que des calques, il y en a deux.
Ah ! Ca commence bien ! Aussitôt la route tracée, nous voilà parti pour 2 ou 3 heures de pérégrination dans la ville. Là ça devient très drôle, sachant que nous avons tous le même parcours, les mêmes énigmes, on se demande comment tout le monde a pu s’éparpiller aussi allègrement dans la commune ; à tel point qu’il nous arrive parfois de nous croiser ! Allez comprendre !
Bien vu Philippe, car si on y réfléchit, 36 équipages à la queue leu leu, ça aurait été un peu triste. Là au contraire, amusement assuré ! On se fait signe en se demandant qui est dans le bon sens, qui est perdu. Ce qu’on ne se demande pas, en tous cas, c’est qui a pondu ces énigmes tordues !


Annie et moi on s’en sort pas trop mal ; heureusement que j’ai un copilote… D’autres ne sont pas aussi bien lotis. J’ai même vu quelqu’un dans une Fiat 500, vous savez le « pot de yaourt », quand il mettait la carte devant ses yeux, il ne pouvait plus voir la route tellement le pare-brise est grand !



Je vous le dis, l’aventure est au coin de chaque rue ; ça se vérifie même à Viry Châtillon.
En tous les cas, pas d’incidents, pas de pannes. Justes les petites inquiétudes habituelles que nous prodiguent nos anciennes. Il faut parfois s’arrêter, lever le capot, repérer d’où peut venir un nouveau bruit ;


il y a toujours un autre concurrent pour prêter main forte. C’est le côté sympa des amateurs d’anciennes.

 

 

Il a tout prévu Philippe, même des pointages surprises sur le parcours. 

 

 









Cela a l’avantage de nous rasséréner : on se dit qu’on est dans les temps et sur la bonne voie ! Pour nous, ça roule. On a trouvé toutes les énigmes. Bon, il y en a bien deux ou trois dont on n’est pas vraiment sûrs, mais à voir tourner et retourner les autres, on peut se sentir optimistes. L’optimisme étant une mesure surévaluée de la réalité !

Bref on s’amuse bien.

Ouf ! Dernière énigme ! Mine de rien on a appris pas mal de choses sur Viry Châtillon. Cette commune, j’y passe fréquemment, par la Nationale 7 ; je passe à côté peut-on dire ! Je vois des garages, un bout de lac, une patinoire, des magasins de bricolage. En fait j’ai découvert une ville avec une histoire riche, qui s’est illustrée en tant que pionnière de l’aviation, par exemple ; avec de beaux quartiers pavillonnaires, aussi bien que des grands ensembles. Maintenant, je file toujours par la Nationale 7, mais j’ai un autre sentiment en passant à Viry, notamment j’ignorais qu’il y avait un parcours de karts au bord du lac !
Petit à petit, on se regroupe sur le parking de l’Hôtel de Ville, on commente nos aventures, on s’échange quelques tuyaux pour les énigmes, et les mots croisés ; ça nous permet de lier contact avec les autres concurrents, car si parmi nous beaucoup de gens se connaissent bien, il y a un bon nombre de nouvelles têtes, et s’il est un plaisir pour moi, c’est celui de faire de nouvelles rencontres. C’est le côté sympa des rallyes.

 

                        Repas, dans une belle salle, dite la Ferme.

 










Ambiance tellement agréable que l’on se met un peu en retard sur le timing précis de l’ami Philippe ! Après plusieurs rappels nous repartons en convoi sur le site de nos prochaines épreuves : le parking du rassemblement mensuel du troisième dimanche (au fait il n’a pas un nom ce parking ?).

L’après-midi va être bien occupée !

Il est vrai que je ne serais jamais objectif concernant l’automobile ancienne, mais vous devez bien admettre avec moi, que toutes ces voitures d’époques et d’origines variées, c’est beau, ça émeut, ça attendrit, ça évoque, ça remémore, ça attire, ça plaît.

Cela se mérite aussi !

Nous jouons, avec nos autos de collections ; mais avant, il a fallu surmonter pas mal d’ennuis de toutes sortes. Pas un collectionneur qui n’ait connu de problème, non seulement avec son auto, mais aussi avec son entourage.
Tous font des sacrifices, à différents niveaux, c’est pour leur plaisir bien évidemment ; sachant qu’une bonne partie de ce plaisir est de faire partager leur passion.
Les sorties de fin de semaine sont des récréations pour les grands enfants que nous sommes ; un part importante de nos loisirs est pourtant occupée à rechercher des pièces, réunir une documentation, réparer, fignoler, nettoyer, lustrer. Et pour une minorité, il faut en plus organiser, gérer, créer des événements avec tout ce que cela implique de relations publiques, et de stress.
Je pense ici à la petite équipe, que je connais bien ; toujours prête, dans l’ombre, pour que comme par magie tout se passe pile poil comme prévu : on est parti le matin après le café, on s’est amusé ; et pendant ce temps quelques unes-uns se dévouaient pour ranger, préparer la salle du repas, etc…On arrive, tout est nickel !

Cette féerie, c’est le talent de gens dévoués.
Que j’aime !
Au moins autant que les voitures anciennes ! ! !

 
















































Les badaux, curieux, s’approchent de nos véhicules bien alignés sur le parking. Philippe nous présente les épreuves.Et c’est reparti ! Il faut répondre à des questions de réglementation automobile, reconnaître des écrous, se dépêcher de remettre des boulons sur leurs vis,



























rebrancher correctement une fameuse R12 jaune pour qu’elle redémarre comme avant, et tant qu’on y est lui changer une roue en un temps record !

Et puis dans la série bonne conduite ça serait bien qu’on montre ce qu’on sait faire en marche arrière !
Le top pour moi ça a été de rapprocher au plus près d’un pauvre œuf posé au sol, le moyeu gauche de ma GT ; moi, j’avais compris tu t’avances le plus possible sans écraser l’œuf ? Eh ben non !


Il fallait juste rapprocher au plus près le moyeu gauche, de l’œuf. 


Je vous le refais ? On peut vraiment perdre des points bêtement, vous ne trouvez pas ?

Fin de l’après-midi. L’ambiance n’a cessé d’aller crescendo tout au long de la journée. Personne ne se sent fatigué, et pourtant nous avons tous donné le meilleur de nous-même, en vrais sportifs. D’ailleurs personne ne se prive de commenter ses exploits, qui à l’épreuve de la marche arrière, qui à celle de l’allumage, etc… Maintenant que tout le monde se connaît, et il va bientôt falloir se quitter. Mais avant, il y a les résultats ; la remise des prix. Nous sommes de retour dans la salle de la ferme ; et là, comme dit plus haut (magie)! C’est le côté sympa des bénévoles .
Lorsque nous entrons dans la salle, la première vue que nous en avons, est celle de la table, sur laquelle on été disposés les trophées. Une quantité impressionnante.



Disons-le Philippe nous a gâtés. Grâce aux sponsors qu’il a su trouver : ils sont présents sur les belles plaques de rallye, qui sont une fierté et restent un souvenir tangible pour chaque participant. C’est le côté sympa des sponsors. Le premier prix consistait en une silhouette de borne routière, sur socle, translucide, gravée en dépoli au nom de l’AAP 50/70. Un beau trophée créé par Cédric ; je vais lui demander, sans offenser sa modestie, de bien vouloir me la signer.

    Discours du Président de l’AAP, remerciements de la part de Philippe, congratulations par le maire, tout le monde applaudi. La remise des prix a lieu et chaque participant se verra attribué un lot. Petit à petit, les concurrents se dispersent et reprennent leurs autos pour rentrer chez eux. Quelques uns d’entre nous terminent la soirée ensemble autour d’un repas improvisé.

    Je m’intéresse depuis longtemps au monde de l’automobile ancienne et je peux affirmer qu’il est très rare qu’un club local puisse réunir autant de véhicules pour un rallye de ce type :
se taper trois heures de circulation dans une commune de banlieue en répondant à des questions c’est du plaisir ça ?
La performance est à saluer.
C’est le travail d’une équipe, forte parce que bien épaulée par de fidèles adhérents. La convivialité et la bonne humeur (qui font de ce club le plus populaire des clubs de populaires ) comptent pour beaucoup dans la motivation de chacun.

Cet esprit particulier, nous en sommes les acteurs et les garants ; à nous de le cultiver.
Notre récompense, nous la trouvons dans de belles journées comme celles-ci ; et on en redemande. le côté sympa de l’AAP !

A part ça Philippe tu ne voudrais pas nous préparer une petite journée genre « Virée à Viry », pour l’année prochaine ?


Texte : Patrick Deprince
Crédit photos : Jean-Michel Houssais et Patrick Deprince


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